The following letter is from Chef Bressolier. In the letter, he highlights the pedagogical power of the event, and the impact on families and eating habits. He also explains why he created Taste Week at the International School of the Peninsula and how he wanted the, then, Honorable Governor Schwarzenegger, to expand the idea to all California schools.
Thank you.
 
Monsieur le Gouverneur,

Je vous envoie cette lettre pour attirer votre attention sur un événement que j’ai lancé l’an dernier, le 14 octobre 2003. Le nom de cet événement est “TASTE WEEK”. Il existe en France depuis plus de 10 ans et en 2003, la Suisse s’y est jointe. L’Italie et l’Espagne vont certainement y participer dans les années qui suivent . Nul doute que, tôt ou tard, d’autres pays d’Europe se joindront à ce que nous appelons en France la semaine du goût et que nous avons nommé ici: TASTE WEEK. Je souhaite le propager a toutes les écoles de Californie et c’est le but de ma lettre. Trouver auprès de vous un soutien afin qu’à travers vos services de la culture et de l’éducation, nous puissions ensemble inciter les écoles publiques et privées à participer chaque année à cette semaine du goût.

Sur un point de vue culturel et éducatif, TASTE WEEK est certainement l’évènement le plus pédagogique qui soit car, à travers les enfants, il concerne les parents et donc la famille. En plus cela ne coûte rien. Le déjeuner servi l’an dernier a l’Ecole Internationale de la Péninsule, située à Palo Alto, l’a été au prix du lunch traditionnel. Ce qu’il est important de noter, c’est que TASTE WEEK est un événement complet. A partir d’un fait, l’enseignement des saveurs, l’on peut entraîner les enfants à parcourir l’histoire. Celle d’un pays ou d’un continent, apprendre à travers la géographie à découvrir les climats et leur influence sur les aliments. Mais par dessus tout, l’histoire de l’humanité et de ses peuples, qui au fil des siècles, par ses mouvements migratoires a marqué l’art culinaire. L’an dernier, il a été servi aux enfants des spaghettis bolognaises. J’ai choisi ce plat de façon symbolique. J’ai enseigné aux enfants que les pâtes étaient nées en chine. Cela m’aura permis de leur parler de Marco Polo, explorateur italien, qui avait ramené ces pâtes lors d’un de ces voyages en Chine. Avec ce plat, réadapté pour des raisons climatiques, de la farine de riz à la farine de blé, l’Italie a conquis le monde.

Cette année, le 12 octobre, nous réalisons la deuxième édition de la semaine du goût à l’Ecole Internationale de la Péninsule. Au milieu d’un voyage à travers les saveurs autour du monde, je cherchais un symbole, je l’ai trouvé. Le croissant. Comme beaucoup de gens, le croissant est pour moi le symbole de la briocherie française et donc né en France. Faux. Le croissant est né en Autriche, à Vienne pour être précis, en 1683. A cette époque la Vienne était assiégée par les turcs de l’empire ottoman. Une nuit, ceux ci voulaient rentrer dans la ville. Ce sont les boulangers de Vienne qui, les ayant entendus, ont réveillé la population et les ont repoussés. Ensuite, grâce à l’envoi de 25000 hommes par le roi de Pologne, Jean III Sobieski, les ottomans ont été rejetés d’Autriche. Le souverain a donc demandé à ses boulangers de créer un gâteau pour fêter la victoire. Il souhaitait immortaliser l’avènement. Ainsi est né le “hornchen”, petite corne, en allusion au croissant qui orne le drapeau ottoman. Ce n’était à ce moment là qu’une pâte de pain améliorée. En 1770, Marie Antoinette, épouse de Louis XVI, introduit le croissant à Paris. Il faudra attendre 1920 pour que des boulangers parisiens commencent à faire des croissants avec une pâte feuilleté que le monde entier reconnaît maintenant pour être le symbole de la briocherie française. Tout est né à Vienne une nuit de 1683.

Je voudrais maintenant vous parler de l’Ecole Internationale de la Péninsule. Leur enthousiasme, leur esprit d’initiative et le soutien qu’ils ont apporté à cet événement fut exceptionnel. Grâce à eux, TASTE WEEK est devenue une réalité. Il est vrai que toute l’école était motivée par 2 personnes, monsieur Philippe Dietz, le directeur et madame Patricia Colin, responsable du dévelopement. Ils ont accepté l’idée sans hésitation et n’ont eu de cesse que la semaine du goût devienne une réalité. Ils ont su motiver les professeurs, créant des ateliers d’études dans les classes basés sur les saveurs. Ils ont su également motiver de nombreux parents à participer à l’évènement. Suite à TASTE WEEK, de nombreuses maman se sont remises à cuisiner avec plus d’attention pour le bonheur de leur famille. Je suis fier d’avoir travailler avec Philippe Dietz et Patricia Colin. Si un jour la Californie, grâce à votre soutien, se met à fêter TASTE WEEK la deuxième semaine d’octobre, c’est à eux qu’elle le devra. Si vos services de la culture et de l’éducation s’associent à l’ évènement à travers vous, nul doute que cela deviendra très vite un évènement national.

Monsieur le gouverneur, l’idée que j’ai, est que vous honoriez de votre présence cette deuxième édition de TASTE WEEK à l’Ecole Internationale de la Péninsule. Votre soutien, accompagné des medias, officialiserait TASTE WEEK. Pour l’histoire, TASTE WEEK est devenue un évènement national en France 5 ans après sa création. C’est l’intervention du ministre de l’éducation de l’époque, monsieur Jack Lang qui en a fait un évènement officiel. 10 ans après, en octobre 2003, 6000 écoles françaises ont fêté TASTE WEEK.

Je crois en l’Amérique et en son peuple, c’est un pays ouvert vers l’avenir et désireux de nouvelles idées.
TASTE WEEK ne peut être qu’un succès.


Philippe Bressolier

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